Gaudreault, André2024-04-232024-04-232023-09-29https://mediarep.org/handle/doc/23363"Tu n’as pas honte de vouloir introduire des femmes nues dans les cours!" : c’est ce que le doyen de la Faculté des Lettres de l’Université de Montréal aurait rétorqué lorsqu’on l’a approché avec l’idée d’y implanter des cours de cinéma en 1960. Pourtant, cinq ans plus tard, l’UdeM deviendra la première université au Canada à offrir un programme de cinéma sanctionné par de hautes instances académiques. Elle sera aussi l’une des deux premières universités canadiennes à offrir, en 1974, un programme de mineure; la première, en 1994, à offrir un programme de maîtrise; et la première, en 2007, à offrir un programme de doctorat en études cinématographiques. Comment expliquer un tel revirement ? En retraçant le chemin sinueux qui a mené les études cinématographiques à une forme d’institutionnalisation, le petit voyage dans les archives proposé dans cette conférence permettra de mettre en doute l’authenticité des paroles rapportées plus haut, et de mieux comprendre leur développement comme discipline universitaire reconnue, à l’UdeM comme ailleurs dans le monde, depuis les années 1960 jusqu’à nos jours, alors qu’elles sont en train de se dissoudre dans ce que les Cahiers du cinéma considèrent être un "magma audiovisuel général".“You’re not ashamed to bring naked women into the classroom!” This is what the Dean of the Faculty of Arts at the Université de Montréal is reported to have said when he was approached with the idea of establishing film studies courses there in 1960. And yet five years later UdeM would become the first university in Canada to offer a cinema program recognised by the upper echelons of academia. It was also one of the first two Canadian universities, in 1974, to offer a minor program; the first, in 1994, to offer a master’s program; and the first, in 2007, to offer a doctoral program in cinema studies. What happened for there to be such a turnaround? By tracing cinema studies’ winding road to a form of institutionalisation, this lecture’s short trip through the archives will make it possible to cast doubt on the verity of the remarks reported above, and to better understand the development of film studies as a recognised academic discipline at UdeM and elsewhere in the world, from the 1960s to our own day – a time when it is in the process of dissolving in what the magazine Cahiers du cinéma calls a “general audiovisual magma.”00:46:30frCreative Commons Attribution Share Alike 4.0 GenericÉtudes cinématographiquesEnseignementInstitutionnalisationUniversitéDiscipline791Les aventures extraordinaires du cinéma à l’université (de Montréal… et du monde). Naissance, reconnaissance et institutionnalisation de l’enseignement des études cinématographiques10.25969/mediarep/22014